Au moins 19 personnes sont mortes samedi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), dans des inondations survenues après des pluies torrentielles.
« Ce soir, nous avons un bilan provisoire de 19 morts: 17 dans la commune de Ngaliema (nord-ouest), deux à Lemba (centre) et plus de 500 ménages ont été inondés dans la commune de Matete (centre) », a détaillé le ministre provincial de l'Intérieur, Thierry Kabuya. Il a aussi fait état d'« importants dégâts matériels » et de routes « endommagées ».
Ces fortes pluies interviennent alors que la capitale est entrée depuis plus de deux semaines dans une saison sèche. Un phénomène « extraordinaire » selon Augustin Tagisabo, chef de division du centre météorologique national à la Mettelsat, l’agence congolaise de météorologie et de télédétection par satellite.
Ce phénomène rare est dû à la perturbation climatique, due notamment à « une saison sèche femelle », dit-il. « Un vent de nord-ouest venant du Golfe de Guinée est en train de pénétrer sur le continent par la partie ouest. Il traverse le Gabon, le Congo-Brazzaville ainsi que la ville-province de Kinshasa et amène avec lui des masses de pluie. C’est un phénomène extraordinaire en cette période, et passager », précise l’expert.
L’agence météorologique surveille de près ce phénomène « car plus le flux de vent pénètre, plus nous risquons d’avoir des pluies durant toute la saison », indique-t-il.
« Subitement, ç'a été l’embuscade »
À Brazzaville, capitale du Congo, ces fortes intempéries inattendues ont fait au moins trois morts. Dans le quartier de Massengo, au nord de Brazzaville, l’avenue non bitumée reliant la paroisse Saint-Grégoire à une agence de la société nationale d’énergie est sens dessus dessous.
Sur une partie, les conduites d’eau sont à ciel ouvert. Les trombes d’eau tombées sur la ville ont emporté la terre qui les recouvrait. Plus loin, sur l’avenue aménagée reliant le Centre national de radio et de télévision et le rond-point Mazala, un ruisseau est sorti de son lit et le bitume est inondé. Des jeunes transportent des piétons sur leur dos, moyennant 150 francs. D’autres utilisent une pirogue. « On est surpris. Il y avait la pluie. Subitement, ici, ça a été l’embuscade. Quand l’eau revient comme çà, avec le bitume, ça ne marche pas », dit-il.
Quitter sa maison pour gagner un autre coin de la ville n’a pas été chose facile. « On s’est égaré au quartier Mikalou mais avec les inondations, comme ici, on ne peut pas se déplacer », raconte un jeune homme.
Le sable, drainé par les eaux, a envahi une bonne partie du terminus de Mikalou, toujours au nord. Les habitations n’ont pas été épargnées. « Chez moi (au quartier le Bled, Ndlr) la nuit a été un calvaire. Les voisins sont venus me demander de sortir. Mais je suis resté dans la maison. Avec le tonnerre, je ne pouvais pas, j’avais peur », témoigne un homme. La pluie, en pleine saison sèche, a surpris plus d’un Brazzavillois, beaucoup y voient la manifestation de changements climatiques.
« Ce soir, nous avons un bilan provisoire de 19 morts: 17 dans la commune de Ngaliema (nord-ouest), deux à Lemba (centre) et plus de 500 ménages ont été inondés dans la commune de Matete (centre) », a détaillé le ministre provincial de l'Intérieur, Thierry Kabuya. Il a aussi fait état d'« importants dégâts matériels » et de routes « endommagées ».
Ces fortes pluies interviennent alors que la capitale est entrée depuis plus de deux semaines dans une saison sèche. Un phénomène « extraordinaire » selon Augustin Tagisabo, chef de division du centre météorologique national à la Mettelsat, l’agence congolaise de météorologie et de télédétection par satellite.
Ce phénomène rare est dû à la perturbation climatique, due notamment à « une saison sèche femelle », dit-il. « Un vent de nord-ouest venant du Golfe de Guinée est en train de pénétrer sur le continent par la partie ouest. Il traverse le Gabon, le Congo-Brazzaville ainsi que la ville-province de Kinshasa et amène avec lui des masses de pluie. C’est un phénomène extraordinaire en cette période, et passager », précise l’expert.
L’agence météorologique surveille de près ce phénomène « car plus le flux de vent pénètre, plus nous risquons d’avoir des pluies durant toute la saison », indique-t-il.
« Subitement, ç'a été l’embuscade »
À Brazzaville, capitale du Congo, ces fortes intempéries inattendues ont fait au moins trois morts. Dans le quartier de Massengo, au nord de Brazzaville, l’avenue non bitumée reliant la paroisse Saint-Grégoire à une agence de la société nationale d’énergie est sens dessus dessous.
Sur une partie, les conduites d’eau sont à ciel ouvert. Les trombes d’eau tombées sur la ville ont emporté la terre qui les recouvrait. Plus loin, sur l’avenue aménagée reliant le Centre national de radio et de télévision et le rond-point Mazala, un ruisseau est sorti de son lit et le bitume est inondé. Des jeunes transportent des piétons sur leur dos, moyennant 150 francs. D’autres utilisent une pirogue. « On est surpris. Il y avait la pluie. Subitement, ici, ça a été l’embuscade. Quand l’eau revient comme çà, avec le bitume, ça ne marche pas », dit-il.
Quitter sa maison pour gagner un autre coin de la ville n’a pas été chose facile. « On s’est égaré au quartier Mikalou mais avec les inondations, comme ici, on ne peut pas se déplacer », raconte un jeune homme.
Le sable, drainé par les eaux, a envahi une bonne partie du terminus de Mikalou, toujours au nord. Les habitations n’ont pas été épargnées. « Chez moi (au quartier le Bled, Ndlr) la nuit a été un calvaire. Les voisins sont venus me demander de sortir. Mais je suis resté dans la maison. Avec le tonnerre, je ne pouvais pas, j’avais peur », témoigne un homme. La pluie, en pleine saison sèche, a surpris plus d’un Brazzavillois, beaucoup y voient la manifestation de changements climatiques.
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