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Fête nationale au Cameroun: entre unité et contestation des partis exclus



Le Cameroun a célébré mardi 20 mai 2025 sa fête nationale. Une fête placée sous le signe de l'unité entre les parties anglophone et francophone du pays depuis le 20 mai 1972, date à laquelle elle a été instituée, mais ces dernières années avec la crise dite anglophone, cette unité a souvent été mise à mal.

À Yaoundé, la capitale du Cameroun, point d'orgue des festivités, la fête a eu lieu en deux temps. D'abord la grande parade civile et militaire au boulevard du 20-Mai, présidée comme de tradition par Paul Biya. Ensuite plus tard en soirée au palais présidentiel ou plus d'un millier de convives ont été reçus à un gigantesque banquet par le couple présidentiel Paul et Chantal Biya.

Dans les autres régions du pays, c'était plus ou moins la même ambiance. Les mêmes parades dans les capitales départementales et régionales. Présidées cette fois par les préfets et gouverneurs. Dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest souvent sous tension à cette date, les échos étaient plutôt favorables. À Buea comme à Bamenda, les défilés ont pu se tenir sans accrocs, même si une source policière à Buea a signalé qu'un engin explosif improvisé placé près de la place des cérémonies avait été désamorcé quelques avant heures avant le début de la parade.

Un 20-Mai politique
Dans la ville de Monatele dans le centre, le président du parti de l'Alliance libérale (PAL), Célestin Bedzigui, a dénoncé l'exclusion des militants de son parti de la fête par une décision du ministre de l'administration territoriale. Une instruction qu'il a jugée « inique et scélérate » et surtout contraire à « l'esprit d'unité » censé incarner cette journée. À Bafang, à l'ouest du pays, les militants du MRC de l'opposant Maurice Kamto ont bien pris part au défilé, contrairement à Yaoundé où ils n'ont pas été aperçus.

D'autres acteurs politiques ont profité de cette journée du 20 mai pour reposer la pertinence du choix de cette date comme jour de fête nationale. L'avocat Christian Timbane, candidat déclaré à l'élection présidentielle, a notamment indiqué que s'il venait à être élu, il proposerait à un référendum des dates plus symboliques selon lui. L'une de ces dates, c'est le 13 septembre qui correspond au jour de l'assassinat en 1958 de l'indépendantiste Ruben Um Nyobe.

Rfi

Mercredi 21 Mai 2025 - 10:51


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